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Aujourd'hui plus qu'hier, il y a des Noirs dans le monde entier: Noirs Américains, Noirs Européens, Noirs Asiatiques, Noirs Africains, brefs Noirs noirs et Noirs mélangés. Que veut dire aujourd'hui être Africain? Ta langue quotidienne n'est plus africaine; ta religion n'est plus celle de tes ancêtres; ton économie n'est plus celle du troc; ton droit n'est plus le droit d'aînesse; veste et cravate sont tes vêtements de parade; tu ne manges plus le manioc; ta peau est violemment maquillée, tes cheveux ou perruques lisses et ton ciel n'a plus de clairs de lune cadencés de danses autour du feu; tes contes sont les aventures des films occidentaux. Qu'est-ce qu'être Africain de nos jours? Une race en voie d’extinction? F.Kama

Le Cameroun à la chasse du « plus pire » et du « plus meilleur » (FR)

Disons-le à brûle-pourpoint : la langue française confrontée aux camerounaiseries doit consacrer l’expression « plus pire » dans la catégorie du superlatif le plus absolu. Les éminences grises de l’Académie française devraient enfin libérer cette pauvre expression afin que les camerounais leur montrassent le génie qui s’y cache. On savait le Cameroun sur l’échiquier mondial capable du meilleur comme du pire, et depuis quelques décennies, beaucoup plus du pire que du meilleur. 1ère nation africaine à être parvenue en quart de finale d’une coupe du monde de football, nous avons aussi inventé dans les années 90 « les villes mortes », exportées et expérimentées quelques temps plus tard aux USA, ni plus ni moins lors des émeutes de New York. Nous sommes au point de faire entrer les vocables « feyman » et « feymania » dans le dictionnaire de la langue française. On est auteur de l’exploit d’ouvrir les portières d’un avion à 12000 m d’altitude au-dessus de l’océan Atlantique, entre Paris et les USA et « perdre » une mallette d’argent, comme cela, sans commission d’enquête ! Les omnipotents indécrottables qui pilotent notre football et qui seuls se croient indispensables sont également capables de mettre 4 jours de vol pour rallier le Japon à partir de Paris, avec des séances d’entraînement sur les pistes d’atterrissage des avions. Aucun autre pays au monde  n’a plus jamais approché ce record. Cela est d’ailleurs récompensé par notre présence dans le livre de records Guinness où siège le plus vieux buteur de toutes les coupes du monde. Plusieurs fois champion du monde aux olympiades de Transparency International, nous y siégeons de droit et de fait dans le comité des sages au poste d’arrière fixe spécialement chargé de veiller au respect des numérotations sur les bancs des derniers de la classe. Nous sommes le pays qui détient le plus grand nombre d’institutions de lutte contre la corruption, et le plus grand nombre au km2 de hauts commis de l’Etat en prison. On est en bonne voie pour en créer 20 millions (institutions anti-corruption ou prisons ? à vous de choisir). C’est notre fierté, et nul ne peut nous l’enlever. Je vous fais grâce de modestes joliesses et d’autres joyeusetés bien meilleures. Chez nous, on ne honte plus. On a donné notre honte aux chiens, selon l’expression consacrée dans mon village. Venons-en au fait.

 

D’illustres garnements devenus milliardaires en courant derrière un ballon à la faveur de ce qui s’appelle le « Marrakechgate » ont donné l’occasion à Iya Mohammed de faire un cadeau post électoral à son président du parti et non moins Président de la République à la suite de sa brillante obscure je-ne-sais-plus-quantième et non ultime réélection. Pour les récompenser, le capo di tutti capi, je veux dire le paysan de la fécafout’ et ses comparses ont frappé lourdement sur leur poule aux œufs d’or. Dans la mafia, il n’y a pas amis, ni d’états de services passés. Seul le présent et l’avenir comptent. Et de ce milieu, on ne sort pas vivant. Nicolas Anelka en sait quelque chose, des fois que sieur Eto’o ne le saurait pas. 15 matches de suspension pour le joueur qui a le malheur d’être capable de payer Messi himself toute une année, et il lui resterait quand même encore assez d’argent pour « faroter » les guis de la fécafoutr !

Je me suis rappelé le principe du droit civil : pas d’intérêt, pas d’action. « Le dommage ne mérite réparation que dans la mesure où il consiste dans la lésion d’un intérêt légitime. Le demandeur ne doit pas justifier d’un dommage quelconque, il doit établir la lésion d’un intérêt légitime. » Dans ce cas précis, des descendants de Dieu sur la terre ont confisqué le Cameroun, en m’octroyant une pseudo citoyenneté où ni mon vote, ni mon droit, encore moins mon opinion ne comptent. Quand ils se disputent leurs pouvoirs là-haut, pour moi quoi là-dedans ? La sagesse bamiléké dit que si deux personnes se disputent une pièce de 100 francs, c’est qu’il y en a une qui veut prendre 60 francs. Plus concrètement, quand ils se partagent leurs milliards du football comme des braqueurs dans les bosquets de la fecafout’, moi le simple passant sans voix, qu’y vais-je chercher ? Ont-ils même jamais amélioré les gradins valétudinaires du stade Ahmadou Ahidjo pour le pauvre spectateur camerounais ?

Ce qui m’a poussé à « ajouter ma bouche » sur ce combat des éléphants qui ne me regarde pas, c’est la réaction des sans-voix que nous sommes sur l’effet boule de neige qui commence à se faire sentir avec la menace de démission des complices d’Eto’o  Makoun et Angbwa. Alors, je me demande si dans notre petitesse, être un sans voix, un va nu pied, un titulaire dans l’équipe de la majorité-silencieuse-des-voix-qui-ne-comptent-pas nous empêche de ne plus savoir distinguer la gauche, la droite, le centre, le haut et le bas ! La plupart des discussions aujourd’hui se focalisent sur la valeur de ces joueurs, leur apport à l’équipe nationale ! Vous et moi, qui n’avons « jamais mangé 5 francs » du football camerounais dans sa gloire, nous, des « vieillards de 20 ans et des jeunes de 40 ans » assis derrière l’anonymat de nos claviers d’ordinateurs, nous mêmes qui entre nous dit, avons mesuré la quantité de poussière et la hauteur de  la boue sur les routes de Kumba pérorons à nous déchirer les habits sur l’âge de ces joueurs. Quand le sage Confucius montrait du doigt la lune à l’idiot, celui-ci regardait le doigt. Je me demande si Assou Ekotto,.Alex Song, Bédimo, Choupo Moting, Nkoulou et Mbia faisaient acte de solidarité avec leur capitaine (la rumeur fait état de 14 signataires. Ce qui signifie qu’il y a encore 12 autres joueurs au moins présents au Maroc !) comment nous autres sans grade sans galons sans voix réagirions.

Le plus grave est qu’un sans galon nanti d’un anonyme passé de footballeur médiocre, en passe de devenir quelqu’un grâce au Cameroun, j’ai nommé l’epsilon Tennis Lavage, s’y mêle. Bienvenu dans la porcherie ! Tu t’emmêleras tant et si bien que tu finiras comme la ministricide  fiécafout grâce à qui des carrières de ministres de sport depuis 2002 ont servi de porte de sortie. Ce borgne au pays des aveugles après tant d’années sur le banc de Coton sport a même été incapable d’être élu comme le coach nigérien Doulla, meilleur entraîneur 2011 du continent par la Confédération africaine de football (CAF). „Nous allons convoquer les joueurs qui voudront jouer avec le Cameroun. Si certains ne veulent plus venir en sélection nationale, il n’y a pas de problème. Nous avons un effectif très compétitif„, a déclaré mercredi le moins connu des entraîneurs Français dans un entretien exclusif avec Xinhua. Quel puits de sagesse ! Quelle Lumière ! J’applaudis avec fracas de mes deux orteils. Le sans c… traître de général de troupes qui abandonne ses soldats au front, alors qu’il faisait semblant de les soutenir au Maroc ! Hé bien, cela promet ! Si jamais le mal-élevé de New-Bell revient dans l’équipe avant le terme de sa suspension, bonjour ton autorité.

Et vous, dans votre congrégation de la grande loge de la fécafout’, vous avez un leitmotiv : il n’y a pas de joueur indispensable, dixit Junior Binyam. Le Cameroun est plein de joueurs prometteurs (prière de compléter la pensée de cet illustre dont on désespère qu’il sera un jour senior) : sur qui nous pourrons perpétuer le même système prédateur jusqu’à ce qu’ils se rebellent eux-aussi un jour. Messieurs les fédérés autour de la vache à lait des LIC et amateurs de vente des joueurs camerounais, vous avez oublié que vous n’êtes rien sans ces joueurs et a contrario, ces joueurs sont des stars sans vous. Je dirais même mieux : vous êtes des guis et des sangsues sur le corps des joueurs. Si donc ces joueurs ne sont pas indispensables, pourquoi n’appliquez-vous pas la même sagesse aux membres de votre gang? Pourquoi vous accrochez-vous obstinément sur vos sièges tapissés de millions depuis plus de 10 ans ? N’y a-t-il d’indispensables que vous pour diriger le football camerounais ? N’avez-vous donc jamais constaté que vous êtes les « plus pires » des dirigeants que le football camerounais ait jamais eus ? De 12ème équipe mondiale au classement FIFA il y a quelques années, on a bondi sous votre inénarrable management plus de 40 places en arrière. Messieurs, c’est un exploit vertigineux, que seules votre sangsue appétence du lucre et votre envie insatiable d’assassiner le football camerounais peuvent permettre.

Vous venez de sélectionner 12 stades sur lesquels vous vous apprêtez à lancer le football professionnel au Cameroun. Si le bon sens avait encore des réserves de rire, il en rirait. Quelle abeille vous a donc piqué ? Il est nécessaire de réintégrer le vocable et la signification de l’adjectif « ridicule » au Cameroun. Le foot professionnel ne se décrète pas. Il procède de l’engouement des spectateurs dans des stades, ce qui entraîne l’intérêt des mécènes qui y injectent de l’argent. Avez-vous du bon sens ? Les fédérations de football de par le monde se trouvent dans la situation ubuesque, voire surréaliste où elles gèrent comme employeur des gens qui les font vivre et gagnent même plus d’argent qu’elles. Mais le système est ainsi conçu et se trouve béni et entériné depuis le saint des saints mafieux de la FIFA.

Depuis les années 90, le foot camerounais souffre d’un cancer généralisé. Et les guis visionnaires prédateurs omnipotents et omniscients, docteurs ès magouilles, vaccinés-immunisés contre tout bilan, spécialistes en effet placebo et replâtrages, experts ès improvisation assis sur le filon footballistique hérité de leurs parents s’attèlent à nous démontrer leur caractère indispensable dans le creusage de la tombe du foot camerounais. Ils sont tous nés dans l’ère de la gestion sans comptabilité de la chose publique.

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Le problème se trouve dans l’immobilité de l’engeance, d’une clique de vieillards assis depuis les indépendances sur leurs convictions en acier fondu d’être des irremplaçables et qui ont confisqué toute la vie du pays. Ils sont pères de l’invention géniale de la théorie du dynamisme sans mouvement. Par jalousie, Oslo tarde à leur octroyer le prix Nobel de la physique, ces éhontés qui ont hérité d’un football camerounais glorieux pour le transformer en spectaculaire risée aux yeux du monde entier, incapables même d’organiser une compétition régionale, ni un match amical à domicile. La honte, je vous dis ! il paraît que la FIFA suivrait attentivement le dossier Eto’o/Fécafoot. Ma mami ! Celle-là, on a beaucoup entendu parler son silence il y a quelques semaines quand le protocole d’Etat fixait la durée de la finale de coupe du Cameroun édition 2011. Question au blablateur de la FIFA : quand l’Etat est obligé de dépanner le lancement du championnat professionnel au Cameroun avec la modeste somme de 560 millions de francs, pourquoi ne vous entend-on pas menacer de suspendre ce pays à cause de son immixtion dans vos affaires ? Et au juste, pourquoi ne demandez-vous pas à voir clair dans la gestion financière de la FECAFOOT, qui s’avère incapable de débloquer une somme si dérisoire moins de 6 mois après la participation à la coupe du monde ? Ah, j’oubliais cet apophtegme de mon village : l’avocat ne choit pas sous le papayer. Tel à la FECAFOOT, tel à la FIFA.

Que personne ne nous trompe, nous autres vociférateurs fanatiques et sans salaire des clans « Eto’o for ever » contre clans « Eto’o never any more ». Ce n’est pas vraisemblablement la réputation ternie du pays que ces gens font payer à Eto’o. Ooh soyons sérieux là. Voir la fécafoudre brandir le drapeau du patriotisme aux joueurs de l’équipe nationale est une blague incongrue qui me donne envie de dégueuler mon beignet-bouillie-haricot de chez Asso ! Les sempiternels conflits d’autorité avec « la tutelle » sont connus jusque dans les Îles Fidji. Insubordination et gentlemen agreement sont le cordon ombilical qui lie la féca nkap avec l’impuissant Ministère des sports, représentant de l’Etat s’il faudrait le rappeler aux fécafoutaires. C’est les gombos à venir, en sus du remboursement des frais d’indemnisation à l’Algérie (frais qu’aucune assurance au monde ne peut assumer) qui ont pesé sur la sanction infligée au meilleur drapeau du Cameroun depuis Roger Milla. Certainement que les bourreaux de la commission de discipline escomptaient qu’Eto’o ferait amende honorable et viendrait plaider pardon. C’était compter sans « l’ego surdimensionné » du seul trentenaire milliardaire du Cameroun. Son moindre passage au pays donne lieu à des audiences qu’il accorde aux membres de ce foutoir et dont dont la mendicité n’a d’égale que sa prodigalité.  Les gombistes de la Fecafoot font payer à Eto’o sa trahison.

 

Que de raisons de se lasser des joutes qui opposent ceux qui gravitent autour de cet ensemble national ! Entre les promesses de révélations de Milla en conflit avec la fecafous, son poste déshonorant comme président donneur de coups de gueule de cette instance, les conflits internes avec Mayébi et la démission troublante d’Abdouramane, les promesses de révélations d’Eto’o après la mémorable débâcle d’AFSUD 2010 ; entre la promesse de révélations du ministre Zoa sur les primes détournées d’Eto’o, les résultats toujours attendus de l’enquête sur l’opération coup de cœur de 1994, ceux de la plainte contre le feyman Arie Haan  auprès du chef-lieu de la mafia la FIFA ; entre les éternelles maquettes de stades virtuels aux fins de campagnes électorales, les rachitiques primes dérisoires et jamais payées à la meilleure équipe d’Afrique 2011 les lionnes indomptables de football, les innombrables poses de l’éternelle 1ère pierre du stade omnisports de Bafoussam, le pauvre peuple camerounais a depuis longtemps réduit en cendres ses désespoirs devant l’inlassable œuvre géniale d’escroquerie des dirigeants du football camerounais en particulier et des gestionnaires de la Res Publica en général. Il est difficile de faire croire à l’opinion publique que ces copains n’entretiennent pas un jeu de coquins malsain au-dessus de notre compréhension de pauvres crétins. Le foot camerounais allait mal, les effluves de sa suppuration ont envahi le monde entier. Il est mort et par miracle, quelque chose gigote encore dans le cercueil. Les hyènes n’ont pas attendu cette heure pour dépecer sa carcasse. Autrefois redouté sur les grands stades du monde, le matamore éprouve aujourd’hui des céphalées pour gagner la coupe de la CEMAC.

 

Las de ne plus rien gagner de consistant sur les terrains de football (en dehors de sommes d’argent astronomiques bien sûr) Eto’o et Iya sont montés sur le ring national des ego personnels pour étaler la bêtise camerounaise en mondovision (cf. « le Cameroun c’est le Cameroun ») Mon petit doigt me dit que ce bras de fer entre larrons ne laissera pas le 1er bénéficiaire de l’équipe nationale indifférent. Quand l’arbitre d’Etoudi sortira de sa logique de gestion du temps et de sa philosophie du pourrissement, il sifflera alors la fin des bêtises. Malheureusement, seul un des deux éléphants sera gagnant, en dehors de l’arbitre bien sûr, le 3ème et le plus grand vainqueur. Alors pour sûr, le blablateur de Zürich entrera en jeu pour un autre match. Et gare à poupoul s’il le perd !

 

 

Un jour, les réjouissances de la brillante obscure je-ne-sais-plus-quantième et non ultime réélection vont faire une pause. Les flonflons des fêtes de fin d’année ont déjà ouvert leurs pétales sur 2012. Au loin, on perçoit les cloches de janvier. J’entends bruire venant de tous les océans, la mélodie des mendzang venue des cargos surmontés de grues  posées sur des Caterpillar convergeant vers le pays de grandes ambitions pour donner le la des grandes réalisations. Et comme le Cameroun c’est le Cameroun et qu’on n’y fait jamais les choses comme chez les autres,  je vous garantis que les grandes réalisations seront chez nous « plus meilleures » qu’ailleurs. Et si le désenchantement en 2012 se lit sur le visage de ceux qui sont venus accompagner les autres sur cette terre, parce qu’ils pensent que les grandes réalisations s’avèrent plus pires par rapport aux dires, on pourra toujours leur rappeler en guise de correctif : le Cameroun sera un pays émergeant en 2035. C’est juré bi Mvondo. C’est même écrit sur le sable du bord de la mer de Kribi. Qui vous a parlé de 2012 ? « Dès Janvier » ne veut pas dire « En 2012 ». Nuance ! C’est un problème de sémantique. Aaaka Bonne Année à tout le monde !

Félix Kama

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